lunedì 3 marzo 2014

Francia, Parigi. Musée Guimet. Dame au chignon mingqi (substitut funéraire)



Cette dame de cour appartient à une phase stylistique caractéristique de l’apogée de la dynastie des Tang (618-907) et possède une polychromie dans un état de conservation exceptionnel. Son ample silhouette est enveloppée par une longue jupe imprimée de motifs floraux sur un fond bleu sombre, attachée très haut sous la poitrine, et un gilet à col en V à larges manches flottantes. Les pommettes éclatantes tempérées par les jolis sourcils arqués en feuille de laurier font équilibre à la coiffure volumineuse. Ce groupe stylistique de mingqi arbore toute une série d’expressions familières traduites par l’inclinaison de la tête et la position des bras qui confèrent à ces imposantes figures une frappante vitalité. Légèrement déhanchées, elles présentent un visage joufflu et très maquillé aux traits fins, et surmonté d’une coiffure extravagante qui amplifie dans la démesure les styles des périodes précédentes.
Exécutés dans un moule bivalve, cuits à basse température et peints, ces mingqiou substituts funéraires sont alignés dans des niches creusées dans les murs du corridor d’accès des tombes tang. Elles participent au raffinement de l’environnement, et durant cette période, gagnent en réalisme et en expressivité ce qu’elles perdent en vertus magiques qui étaient les leurs depuis l’époque des Royaumes combattants (475-221 avant notre ère).
L’origine de la mode des femmes enveloppées a été traditionnellement attribuée au goût de l’empereur tang Xuanzong ( 712-756) pour les femmes enveloppées telles que Yang Guifei. L’archéologie a infirmé cette légende, néanmoins c’est à partir des années 740 que se multiplient ce type d’images. Des similitudes entre les motifs peints de la robe de cette pièce et ceux figurant sur la robe d’une donatrice représentée à Dunhuang entre 848 et 907, suggèrent que cette statuette funéraire est l’une des dernières exécutées après la disparition du dernier des grands empereurs tang.

Mingqi

Substitut funéraire pouvant prendre la forme d'un personnage, d'une architecture miniature ou de toutes sortes d'objets de la vie quotidienne. Produits en bois puis en terre cuite, ils devinrent courants en Chine à partir de l'époque des "Royaumes combattants" (480-222 avant notre ère) et remplacèrent la coutume inhumaine qui consistait, lorsqu'un haut dignitaire mourrait, à enterrer ses serviteurs avec lui.

Tang

Dynastie qui régna sur la Chine de 618 à 907. C'est la période d'expansion la plus importante de la Chine ancienne, qui occasionna une ouverture sur les pays d'Asie centrale, Iran et Inde. Les échanges importants permis par la Route de la Soie transforme la capitale Chang'an en un centre cosmopolite, c'est à cette époque de contacts que le bouddhisme connaît son essor le plus remarquable en Chine.

Dal sito del Guimet

PS:  amo i Tang, e appena ho visto la dama sono caduta in deliquio (e già ero su su giri per il Guimet tutto).

In Artè gioca, alcuni post sui Tang

2 commenti:

Daniela @Senza_Panna ha detto...

è stupenda, tornerò a Parigi per questo museo, grazie!!!

artemisia comina ha detto...

è un museo che rapisce, e che richede un paio di giorni.

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